Stress, Anxiété et Dépression. Quel lien
صفحة 1 من اصل 1
Stress, Anxiété et Dépression. Quel lien
Intitulé de la communication : Université de Sétif
?Stress, Anxiété et Dépression. Quel lien
Mme BOUFERMEL / GHANIA AZIEZE
Introduction :
Les manifestations stressantes, anxieuses et dépressives sont fréquentes en pratique courante. La présence simultanée de ces trois types de symptômes en fait un trouble gênant, à l'origine d'un handicap important.
De ce fait, il semble que cette association soulève la question des rapports qu'il convient d'établir entre ces trois expressions cliniques : stress, anxiété et dépression, car selon que le psychiatre et le psychologue, en est persuadé, la prise en charge et la prévention seront très différentes.
1- Existe-t-il un lien de filiation entre ces trois entités ? :
1-1-Pour les developpementalistes, qui envisagent un trouble psychique à l'échelle du mode de fonctionnement de l'individu ( construit depuis la petite enfance), stress, anxiété et dépression possèdent des mécanismes sous-jacents communs Premier à intervenir, le stress. Il met en jeu un mécanisme adaptatif presque physiologique, tant il est banal d'avoir à faire face à des situations stressantes, qu'elles soient externes ou internes à l'individu, font appel à des secrétions endocrines et à des modifications du fonctionnement des neurotransmetteurs. Les mécanismes cognitifs sont également sollicités pour mieux gérer le stress.
Lorsque les mécanismes neurobiologiques, psychologiques et sociaux d'adaptation et de défense sont pris en défaut, on peut voir apparaître des manifestations cliniques d'anxiété ou de dépression. Cette situation peut renvoyer soit :
- A un débordement des mécanismes normalement existants.
- A une insuffisance de ceux-ci, qui ne sont pas mis en place correctement pendant l'enfance.
Chez le petit enfant, l'angoisse de séparation aboutit normalement au développement de la capacité à être seul pour faire face aux exigences internes et externes. Mais si cette angoisse est trop forte à la suite d'un manque affectif et d'un environnement insuffisamment sécurisant, les mécanismes de régulation encore embryonnaires sont submergés et ne peuvent se développer. D'où l'incapacité, plus tard, à affronter correctement les situations stressantes, et l'organisation de la personnalité sur le mode anxieux ou dépressif, voire axiodepressif.
L'anxiété se définit par la prédominance du sentiment de crainte par rapport au monde, alors que la dépression met l'accent sur la dévalorisation du sujet par lui-même.
Quelque soit le mode de fonctionnement prédominant, anxiété et / ou dépression se développent dés lors pour leur propre compte, même en l'absence de stimulistréssant.
Anxiété et dépression représentent alors, deux expressions d'une difficulté à gérer le stress, qui peut également s'exprimer par des somatisations diverses : infarctus du myocarde, ulcére, alopécie, insomnie… Et donc, quand le stress dépasse le seuil limite du tolérable, il ne joue plus un rôle positif et stimulant mais devient un ennemi insidieux
1-2-A l'inverse, pour d'autres (école américaine), stress, anxiété et dépression sont trois expressions différentes dans les pathologies du sujet
Le stress est une réponse à un événement de vie traumatique, l'anxiété se manifeste face à un danger interne ou externe comme un mécanisme particulier de défense (plus dommageable que bénéfique), qu'il s'agisse de l'anxiété généralisée ou des troubles obsessionnels compulsifs. Qu'il s'agisse de l'anxiété généralisée ou des troubles obsessionnels compulsifs. Enfin la dépression est basée sur l'inhibition et le ralentissement, avec une superstructure intellectuelle renvoyant à des sentiments de culpabilité, de douleur morale et de dévalorisation du sujet
2- Affects, syndromes et maladies : trois approches différentes des rapports stress /anxiété/ dépression :
*Si on étudie les affects (l'affect représente la tonalité du sentiment, de la sensation agréable ou déplaisante qui accompagne une idée) stressants, anxieux et dépressifs, il faut analyser la nature de ces affects et la dépendance ou indépendance des uns par rapport aux autres.
* Si on les syndromes stressants, anxieux et dépressifs, le praticien se place dans une position purement descriptive et sans nécessité d'interpréter la nature du lien entre les manifestations cliniques.
C'est l'aspect syndromique qui est utilisé dans les classifications récentes (CIM-10, DSM-III-R, DSM-IV).
*Si on étudie les maladies, c'est-à-dire si on tient compte du déroulement temporel, on constate que chez certains sujets des phases de stress, d'anxiété et de dépression se succèdent. La question suivante se pose alors : ces phases stéssantes, anxieuses ou dépressives, font-elles partie d'une même maladie ou leur succession est –elle fortuite ?
3- Cycles et dimensions cliniques : Stress/ Anxiété /Dépression
3-1- Les phases du stress, selon Selye :
Et comme nous l'avons vu, le stress est donc, la réponse que se fait l'organisme pour s'adapter à un changement .Ce processus d'adaptation se déroule en trois phases, qui ont été décrites par le médecin américain H.B.Selye: la réaction d'alarme, la phase de résistance et la phase d'épuisement.
• La réaction d'alarme : Au cours de cette phase apparaissent les premiers troubles physiologiques (transpiration, accélération du rythme cardiaque…).En même temps, on observe une diminution de l'ensemble des défenses de l'organisme, qui vient donc plus sensible aux maladies.
• La phase de résistance : Pendant cette phase, l'organisme mobilise toutes ses défenses contre l'agent stresser.
• La phase d'épuisement : Lors de cette phase, les défenses s'effondrent à nouveau et se développent
Alors les mécanismes pathologiques, les maladies.
3-2-Le cycle de l'anxiété, selon Widlöcher :
Le patient déprimé est sujet à des situations de danger, déclenchées par des conflits, des stress, une surcharge d'informations.
Chez le sujet normal, la situation de danger déclenche :
*Une inhibition comportementale.
*une décharge dans le système moteur entraînant la tension motrice.
*Une réaction d'alerte, composée d'éveil du système autonome responsable des troubles neurovégétatifs et une réaction d'évaluation : le sujet focalise son attention afin de faire un traitement cognitif, c'est-à-dire une reconnaissance de la situation. Puis il réalise la congruence cognitive et cherche un" programme d'action"pour se dégager de la situation de danger.
Que se passe-t-il chez le déprimé ?
Le cycle est perturbé à plusieurs niveaux.Il ya une dramatisation des signaux du danger.
Le ralentissement des processus mentaux conduit à un blocage du traitement cognitif; la congruence cognitive est plus difficile à obtenir, le traitement pragmatique est différé; l'attente anxieuse se prolonge; la situation d'alerte est amplifiée ; ce qui déclenche une majoration de l'anxiété.
Le déprimé présente donc des difficultés à trois niveaux de ce cycle.
3-3-Principes de classification :
Dans les domaines du stress, anxiété et dépression, les classifications récentes (CIM10, DSM-III-R, DSMIV) reposent sur des principes identiques :
•l'approche utilisée est descriptive et essentiellement syndromique, le terme "trouble" étant synonyme de "syndrome".En effet, les définitions des troubles dépressifs et anxieux se limitent à la description de leur caractériellement cliniques, ces dernières consistant en des signes ou des symptômes aisément identifiables sur le plan comportemental;
•pour définir les limites et le contenu de chaque diagnostic, les trois systèmes de classification donnent des critères explicites réunis en des algorithmes spécifiques, qui définissent le seuil à partir duquel un diagnostic peut être porté.Atitre d'exemple, dans le DSM-III-R, une attaque de panique doit comporter au moins 4 symptômes parmi une liste de 13.De même, dans la CIM10, un diagnostic d'épisode dépressif nécessite la présence d'au moins 4 symptômes parmi une liste de 10. En d'autres termes, un trouble est soit présent soit absent.
4- CIM 10 : trouble anxieux et dépressif mixte :
Quand un patient présente des signes répondant aux critères :
•d'un trouble anxieux et d'un trouble dépressif, on fait deux diagnostics dont on décide que l'un est principal;
•d'un trouble anxieux mais sans signes dépressifs ou insuffisants pour répondre aux critères de trouble dépressif, on fait un diagnostic de trouble anxieux;
•d'un trouble dépressif mais sans signes anxieux ou insuffisants pour répondre aux critères de trouble anxieux, on fait un diagnostic de trouble dépressif;
•de symptômes anxieux ou de symptômes dépressifs mais ne répondant pas aux critéresd'un trouble spécifique, on ne fait pas de diagnostic;
•de symptômes anxieux et de symptômes dépressifs associés ne répondant pas aux critères d'un trouble spécifique, on fait un diagnostic de syndrome anxio-depressif, qu'on ne porte que dans ce cas exclusivement, d'après la CIM10, sous l'appellation " trouble anxieux et dépressif mixte".
6- Traitement :
Dans un cas le traitement fait appel à la chimiothérapie, avec comme objectif la disparition des troubles cliniques.A l'inverse, un abord plus"historique" de la personnalité vise à l'obtention d'un meilleur équilibre, en s'appuyant sur les mécanismes d'adaptation déjà existants, et en "repérant" ceux qui sont déficients.
Bibliographie :
1-Delaroche.J.M (1987) : Vaincre le stress, ed. De Vecchi.
2-Eylat.O (1992) : Le stress de l'autre, Artulin.
3-Schermann.D (1995) : La biologie du stress, éd. Du Rocher.
4-Lechemia.D(1995) : les depressions de la prévention à la guérison, alger.
5-Ey.H(1992) : Manuel de psychiatrie, les états dépressifs.ed,masson ;Paris.
[left]
?Stress, Anxiété et Dépression. Quel lien
Mme BOUFERMEL / GHANIA AZIEZE
Introduction :
Les manifestations stressantes, anxieuses et dépressives sont fréquentes en pratique courante. La présence simultanée de ces trois types de symptômes en fait un trouble gênant, à l'origine d'un handicap important.
De ce fait, il semble que cette association soulève la question des rapports qu'il convient d'établir entre ces trois expressions cliniques : stress, anxiété et dépression, car selon que le psychiatre et le psychologue, en est persuadé, la prise en charge et la prévention seront très différentes.
1- Existe-t-il un lien de filiation entre ces trois entités ? :
1-1-Pour les developpementalistes, qui envisagent un trouble psychique à l'échelle du mode de fonctionnement de l'individu ( construit depuis la petite enfance), stress, anxiété et dépression possèdent des mécanismes sous-jacents communs Premier à intervenir, le stress. Il met en jeu un mécanisme adaptatif presque physiologique, tant il est banal d'avoir à faire face à des situations stressantes, qu'elles soient externes ou internes à l'individu, font appel à des secrétions endocrines et à des modifications du fonctionnement des neurotransmetteurs. Les mécanismes cognitifs sont également sollicités pour mieux gérer le stress.
Lorsque les mécanismes neurobiologiques, psychologiques et sociaux d'adaptation et de défense sont pris en défaut, on peut voir apparaître des manifestations cliniques d'anxiété ou de dépression. Cette situation peut renvoyer soit :
- A un débordement des mécanismes normalement existants.
- A une insuffisance de ceux-ci, qui ne sont pas mis en place correctement pendant l'enfance.
Chez le petit enfant, l'angoisse de séparation aboutit normalement au développement de la capacité à être seul pour faire face aux exigences internes et externes. Mais si cette angoisse est trop forte à la suite d'un manque affectif et d'un environnement insuffisamment sécurisant, les mécanismes de régulation encore embryonnaires sont submergés et ne peuvent se développer. D'où l'incapacité, plus tard, à affronter correctement les situations stressantes, et l'organisation de la personnalité sur le mode anxieux ou dépressif, voire axiodepressif.
L'anxiété se définit par la prédominance du sentiment de crainte par rapport au monde, alors que la dépression met l'accent sur la dévalorisation du sujet par lui-même.
Quelque soit le mode de fonctionnement prédominant, anxiété et / ou dépression se développent dés lors pour leur propre compte, même en l'absence de stimulistréssant.
Anxiété et dépression représentent alors, deux expressions d'une difficulté à gérer le stress, qui peut également s'exprimer par des somatisations diverses : infarctus du myocarde, ulcére, alopécie, insomnie… Et donc, quand le stress dépasse le seuil limite du tolérable, il ne joue plus un rôle positif et stimulant mais devient un ennemi insidieux
1-2-A l'inverse, pour d'autres (école américaine), stress, anxiété et dépression sont trois expressions différentes dans les pathologies du sujet
Le stress est une réponse à un événement de vie traumatique, l'anxiété se manifeste face à un danger interne ou externe comme un mécanisme particulier de défense (plus dommageable que bénéfique), qu'il s'agisse de l'anxiété généralisée ou des troubles obsessionnels compulsifs. Qu'il s'agisse de l'anxiété généralisée ou des troubles obsessionnels compulsifs. Enfin la dépression est basée sur l'inhibition et le ralentissement, avec une superstructure intellectuelle renvoyant à des sentiments de culpabilité, de douleur morale et de dévalorisation du sujet
2- Affects, syndromes et maladies : trois approches différentes des rapports stress /anxiété/ dépression :
*Si on étudie les affects (l'affect représente la tonalité du sentiment, de la sensation agréable ou déplaisante qui accompagne une idée) stressants, anxieux et dépressifs, il faut analyser la nature de ces affects et la dépendance ou indépendance des uns par rapport aux autres.
* Si on les syndromes stressants, anxieux et dépressifs, le praticien se place dans une position purement descriptive et sans nécessité d'interpréter la nature du lien entre les manifestations cliniques.
C'est l'aspect syndromique qui est utilisé dans les classifications récentes (CIM-10, DSM-III-R, DSM-IV).
*Si on étudie les maladies, c'est-à-dire si on tient compte du déroulement temporel, on constate que chez certains sujets des phases de stress, d'anxiété et de dépression se succèdent. La question suivante se pose alors : ces phases stéssantes, anxieuses ou dépressives, font-elles partie d'une même maladie ou leur succession est –elle fortuite ?
3- Cycles et dimensions cliniques : Stress/ Anxiété /Dépression
3-1- Les phases du stress, selon Selye :
Et comme nous l'avons vu, le stress est donc, la réponse que se fait l'organisme pour s'adapter à un changement .Ce processus d'adaptation se déroule en trois phases, qui ont été décrites par le médecin américain H.B.Selye: la réaction d'alarme, la phase de résistance et la phase d'épuisement.
• La réaction d'alarme : Au cours de cette phase apparaissent les premiers troubles physiologiques (transpiration, accélération du rythme cardiaque…).En même temps, on observe une diminution de l'ensemble des défenses de l'organisme, qui vient donc plus sensible aux maladies.
• La phase de résistance : Pendant cette phase, l'organisme mobilise toutes ses défenses contre l'agent stresser.
• La phase d'épuisement : Lors de cette phase, les défenses s'effondrent à nouveau et se développent
Alors les mécanismes pathologiques, les maladies.
3-2-Le cycle de l'anxiété, selon Widlöcher :
Le patient déprimé est sujet à des situations de danger, déclenchées par des conflits, des stress, une surcharge d'informations.
Chez le sujet normal, la situation de danger déclenche :
*Une inhibition comportementale.
*une décharge dans le système moteur entraînant la tension motrice.
*Une réaction d'alerte, composée d'éveil du système autonome responsable des troubles neurovégétatifs et une réaction d'évaluation : le sujet focalise son attention afin de faire un traitement cognitif, c'est-à-dire une reconnaissance de la situation. Puis il réalise la congruence cognitive et cherche un" programme d'action"pour se dégager de la situation de danger.
Que se passe-t-il chez le déprimé ?
Le cycle est perturbé à plusieurs niveaux.Il ya une dramatisation des signaux du danger.
Le ralentissement des processus mentaux conduit à un blocage du traitement cognitif; la congruence cognitive est plus difficile à obtenir, le traitement pragmatique est différé; l'attente anxieuse se prolonge; la situation d'alerte est amplifiée ; ce qui déclenche une majoration de l'anxiété.
Le déprimé présente donc des difficultés à trois niveaux de ce cycle.
3-3-Principes de classification :
Dans les domaines du stress, anxiété et dépression, les classifications récentes (CIM10, DSM-III-R, DSMIV) reposent sur des principes identiques :
•l'approche utilisée est descriptive et essentiellement syndromique, le terme "trouble" étant synonyme de "syndrome".En effet, les définitions des troubles dépressifs et anxieux se limitent à la description de leur caractériellement cliniques, ces dernières consistant en des signes ou des symptômes aisément identifiables sur le plan comportemental;
•pour définir les limites et le contenu de chaque diagnostic, les trois systèmes de classification donnent des critères explicites réunis en des algorithmes spécifiques, qui définissent le seuil à partir duquel un diagnostic peut être porté.Atitre d'exemple, dans le DSM-III-R, une attaque de panique doit comporter au moins 4 symptômes parmi une liste de 13.De même, dans la CIM10, un diagnostic d'épisode dépressif nécessite la présence d'au moins 4 symptômes parmi une liste de 10. En d'autres termes, un trouble est soit présent soit absent.
4- CIM 10 : trouble anxieux et dépressif mixte :
Quand un patient présente des signes répondant aux critères :
•d'un trouble anxieux et d'un trouble dépressif, on fait deux diagnostics dont on décide que l'un est principal;
•d'un trouble anxieux mais sans signes dépressifs ou insuffisants pour répondre aux critères de trouble dépressif, on fait un diagnostic de trouble anxieux;
•d'un trouble dépressif mais sans signes anxieux ou insuffisants pour répondre aux critères de trouble anxieux, on fait un diagnostic de trouble dépressif;
•de symptômes anxieux ou de symptômes dépressifs mais ne répondant pas aux critéresd'un trouble spécifique, on ne fait pas de diagnostic;
•de symptômes anxieux et de symptômes dépressifs associés ne répondant pas aux critères d'un trouble spécifique, on fait un diagnostic de syndrome anxio-depressif, qu'on ne porte que dans ce cas exclusivement, d'après la CIM10, sous l'appellation " trouble anxieux et dépressif mixte".
6- Traitement :
Dans un cas le traitement fait appel à la chimiothérapie, avec comme objectif la disparition des troubles cliniques.A l'inverse, un abord plus"historique" de la personnalité vise à l'obtention d'un meilleur équilibre, en s'appuyant sur les mécanismes d'adaptation déjà existants, et en "repérant" ceux qui sont déficients.
Bibliographie :
1-Delaroche.J.M (1987) : Vaincre le stress, ed. De Vecchi.
2-Eylat.O (1992) : Le stress de l'autre, Artulin.
3-Schermann.D (1995) : La biologie du stress, éd. Du Rocher.
4-Lechemia.D(1995) : les depressions de la prévention à la guérison, alger.
5-Ey.H(1992) : Manuel de psychiatrie, les états dépressifs.ed,masson ;Paris.
[left]
وفاء- المساهمات : 20
تاريخ التسجيل : 18/11/2008
العمر : 42
صفحة 1 من اصل 1
صلاحيات هذا المنتدى:
لاتستطيع الرد على المواضيع في هذا المنتدى